Au début du siècle précédent, paysan avisé et originaire de la Haute Loire, l’ancêtre de la famille Guérin descend de sa montagne vers les plaines fertiles du Gard cévenol, pour y reprendre un domaine délaissé et le développer. Les premiers exercices se révèlent très fructueux, au point que l’aïeul ne tarde pas à revendre le tout afin d’acquérir trois mas viticoles pour installer ses fils, à Saint-Ambroix, Mazac et Alès.
Attribué à son fils Baptiste, le domaine d’Alès, dit « Mas des Pins », est un mas enchanteur de la fin du XIXe, ombragé de pins séculaires et entouré de ses terres cultivées. A cette époque, outre le travail de la vigne, des pêchers et des figuiers, le domaine produit aussi des céréales et des légumes. Au lendemain de la 2e guerre, la ferme produit également du lait et devient quasiment autonome avec son bétail et ses volailles. C’est un modèle de polyculture « au naturel », alors que les premiers phytosanitaires font leur apparition sur le marché de l’agriculture.